L'expérience vécue et décrite par Denis Rigal, étudiant à Clermont-Ferrand au temps de la guerre d’Algérie, n'est pas unique : des dizaines de milliers de jeunes français, étudiants ou non, ont alors été confrontés à l'angoissant problème de leur engagement anti-colonialiste : jusqu'où aller ?
Si très peu ont combattu avec le FLN et rares sont ceux qui ont déserté, beaucoup ont vécu leur renoncement comme une trahison et une honte.
Pour tous ceux qui eurent vingt ans entre 1954 et 1962 et conservent le souvenir douloureux de cette guerre, Un chien vivant fera resurgir une partie de leur jeunesse et revivre le drame de conscience qui les déchira.
Les plus jeunes, eux, y vérifieront que « l'on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans » ; pas assez en tout cas pour accepter d'aller mourir en Algérie pour une cause qui n'est pas la sienne. Mais assez sérieux pour s'organiser, résister, lutter et choisir de vivre.
C'est là ce que raconte ce livre : quelques fragments d'une vie loin de l'Algérie mais proche de la guerre, au moment où l'Histoire fait irruption dans l'histoire intime.