Dans ce livre, l'auteur s'abandonne totalement à son plaisir d'écrire, mêlant humour, insolence et tendresse. Car c'est aussi une histoire d'amour fou, celle de Mélusine et de Raymondin, déjà célèbre au Moyen Âge grâce à Jean d'Arras, qui renaît ici, y compris dans son aspect le plus tragique.
Six personnages singuliers sont réunis autour d'une table dans un café mal famé. Ils se sont évadés des légendes qui ont bercé notre enfance et notre adolescence. Ils se croient libres et complotent je ne sais quel projet funeste. L'un d'eux, Archibald, porte sur l'épaule un perroquet qui va se révéler bavard et sera l'instigateur bien involontaire d'une vaste quête autour d'un hypothétique trésor. Au bout de leur voyage, les compères font la connaissance d'Aluminium Roussette, un individu machiavélique qui, d'emblée, se considère comme leur maître. En effet, tel un romancier, il semble disposer sur les personnages, qu'il prétend avoir créés, un droit de vie et de mort. Pourtant, la mise en scène qu'il a patiemment construite va se retourner contre lui et le renvoyer au néant de sa propre vie, dans le « labyrinthe du Singe ».
Bio auteur
Alain Roussel est né en 1948, à Boulogne-sur-Mer. Il vit aujourd’hui à Rennes. Il a publié une quinzaine d’ouvrages, notamment aux éditions Lettres Vives et Cadex. Un de ses derniers livres, La Vie privée des mots (Éditions de La Différence) est une quête du Sens par le biais de la matière même, physique, des mots : la sonorité et la forme des lettres.
« S'être arrêté quelques jours à Lorient suppose une apostrophetombée dans l'océan qui bouge sous le nom d'un port de mer.Oui, l'Orient, comme direction, comme orientation, justement […] » (Jacques Jouet)
Les pages se tournent, de même que les feuilles de l'éphéméride, le récit se poursuit mais la mère d'Adrien ne rentre toujours pas. C'est le quotidien d'un petit garçon livré à lui-même que nous raconte Anne Cayre, avec sensibilité, au plus près du détail, au plus...
Les auteurs réunis dans Au bout du bar se placent dans la lignée de tant d'adeptes des bords du zinc : ils poursuivrent de lentes conversations avec leurs prédécesseurs en nous offrant, avec cet ensemble de textes inédits, un tonique recueil d'escapades en bonne compagnie.
« Mardi 17 septembre 2002
Je cherche ton visage, Simon. Celui que tu aurais pu avoir. Celui qui a fait battre le cœur d'une jeune fille, quelque part dans un lointain village, avant ton enrôlement.
Je scrute les quelques documents que je possède, les photographies reproduites dans les rares brochures qui vous concernent, vous...
« Le rouge crépuscule d'Afrique descendait sur la ville ; à mesure que sa lumière déclinait rapidement, je sentais mon âme se tordre dans l'air, pareille à un nœud douloureux que personne, pas même Dieu ou ses démons, ne pouvait dénouer. La tombée du jour ne m'apportait aucun...
« La première fois que je ressentis obscurément la férocité qui me liait à ma mère, où je compris qu'elle m'avait physiquement transmis sa haine, est le jour où elle m'obligea à rester allongé sur le carrelage, une main sur la nuque, jusqu'à ce que j'eusse terminé de...
La journée du narrateur de Cache-cache vinaigre débute sur les chapeaux de roues... et elle se poursuit de la même façon, avec son lot d'imprévus, de scènes étranges, d'éclats vifs, de ruptures mouvementées et de rencontres cocasses procurant à ce récit (très justement sous-titré farsa comica) un rythme effréné qui ne se dément pas.
Écrit entre 1980 et 1988, Cendres vives aborde la mort d'un père, le monde clos de l'hôpital et une recherche d'apaisement. Le Carré du ciel (1988-1996) poursuit l'interrogation sur la mémoire et le temps. Ces journaux constituent les deux premiers volets de cette entreprise que poursuit La Table de veille (1996-2001).
« Le sang maintenant avait transpercé ses vêtements et, libre enfin, descendait lourdement, tel un fleuve tropical, le long de ses jambes. C’est la première fois que je possède ma vie, que j’en fais ce que je veux. Le suicide ce n’est pas cela, le corps n’en veut pas, on l’assassine. Tandis qu’en ce moment mon corps est paisible comme une rivière. Je dis...
« Debout près de la table, une pomme de terre dans une main, le couteau à courte lame dans l'autre, madame Solène pleurait. Je restais silencieux. Mon regard allait de la bassine jaune à demi-remplie d'eau aux yeux de la femme qui répétait sans cesse la même phrase.
– Un mois qu'on ne l'a pas revue. Un mois et quelques jours, trois exactement.
Elle...
« Le cœur et autres mélancolies comporte des textes autour de l'image du père et un journal de résidence, qui alternent, ce qui permet à leurs mélancolies de se relayer. Un "appendice" suit, par nécessité. […] Une autre forme de journal. Pour que le lecteur/la lectrice n'ait jamais...
Lionel Bourg poursuit depuis des années une quête autobiographique où rien n'est laissé au hasard. Il le prouve une fois de plus en nous invitant à le suivre, avec ses phrases amples et sinueuses, ici et ailleurs, en l'occurrence de Douala (et Limé, Bonassama, Buéa au Cameroun) à Rennes où il...
C'est dans les méandres d'une enfance entre les murs, dans le roman d'une éducation âpre, menée à l'aveugle par des instructeurs au discernement altéré par leurs propres convictions, que nous invite à pénétrer Jean-Claude Le Chevère.
« J'ai refermé mon carnet et je l'ai enfoui dans la poche de mon treillis. Personne ne me lira. J'en suis sûr maintenant. Quand je serai mort, ils le feront disparaître. Malgré tout, la souffrance me creuse les entrailles, me triture les bronches. Je tousse. Je me dis que le visage de l'ennemi de l'homme prend sans cesse un...
« […] tandis que les hôtels emblématiques triturent de l'international à tout vent, les Cubains s'agglutinent pour se tenir froid dans leurs ruines. Une telle sûreté est un remuement de peurs. Mais le geste pour s'y intéresser n'existe pas. L'État organise toujours de la sublimation en vue d'un...
« Demain, c'est le 1er août 1914, je vais avoir douze ans. Il va falloir fêter ça, c'est la barbe : je n'aime pas les anniversaires et on me le rend bien. Je vais avoir douze ans et ça m'ennuie déjà […] Je ne suis pas heureux d'avoir douze ans, j'exècre l'enfance et son innocence, je refuse les...
Pierre Le Coz parvient à entraîner le lecteur dans un univers fascinant où le conte et la poésie s'allient pour le meilleur.
« Dans l’obscurité, je dois me tenir aux murs pour éviter la chute — elle n’y arrivait plus à la fin, saccadée sa démarche, raidis ses membres, se laissant choir à grand fracas. Mes mains déchiffrant le braille des murs, dans la prédilection des cauchemars, je heurte les...
« La voix dit qu'elle a vu le vieil homme. Qu'il a demandé Le chemin vers le soir. Jeanne sourit. Elle sait que la réponse de Louise fut annonce de son propre geste à l'intention du vieillard. Elles savent toutes deux que l'étranger est un inconnu. Elles savent aussi qu'il leur est familier. Qu'elles ne l'ont jamais...
Nous retrouvons Paul, le héros de La Tanière du soleil, dans une grande cité africaine qui attend la guerre. Paul vit là sans aucun espoir, jusqu'à ce qu'une femme, Khedija, une prostituée, lui redonne goût à la vie en lui faisant découvrir qu'il est encore capable d'aimer. Et de se sauver....
Un homme et une femme qui se sont aimés mais ne vivent pas ensemble, s'échangent, à propos de l'enfant qu'ils ont décidé d'avoir malgré tout, de belles et poétiques missives dans lesquelles l'île est omniprésente.
« Je posai le sac dans la chambre, puis sortis marcher dans les rues de Dublin. Avant de poursuivre plus avant, il faut avertir le lecteur, que ce récit ne mène nulle part et ne peut mener ailleurs, […], sinon vers sa fin, aucune recherche existentielle ne rythmant mon pas, je me donne l'impression de ne marcher que pour poser...
Recueil d'une quinzaine de textes évoluant entre nouvelles et poèmes en prose, centrés sur des destins ordinaires en prise avec une fracture ou un exil.
Yves Picard parvient à jeter le doute sur nos certitudes et, presque sous la forme d'une fable contée, nous laisse deviner ce qu'on pourrait appeler une morale sans prescription.
« vieilli, son père est là et il tremble : je n'ai donc pas été le seul à pleurer. À mes pieds, raidie, mon ombre. Je la regarde d'autant plus, qu'elle est l'aveu de ma mobilité, de mon inconséquence et qu'elle ne pèse, inquiète aujourd'hui, que la douceur » (extrait)
Les Lisières regroupent huit textes courts qui sont comme autant d'étapes jalonnant les flâneries que l'auteur affectionne tant.Grand prix du roman de la ville de Rennes 2008
Comment raconter l'histoire des humbles ? Comment une écriture sans artifice peut-elle prendre place dans le champ de la littérature ?
« J'ai tout d'abord retranscrit ce récit dans un français d'école. Mais il est apparu peu à peu que les mots originaux de Marcel avaient leur valeur propre et qu'il...
Un récit où l'auteur, en se replongeant dans son enfance, nous rappelle la nôtre avec nostalgie. Des souvenirs dans lesquels se mêlent l'humour et l'émotion à travers le regard d'un enfant sur le monde adulte.
« La Mémoire des hommes », c'est ainsi que se nomme le fichier du ministère de la Défense qui recense les fiches signalétiques d'un million trois cent mille soldats morts pour la France entre 1914 et 1918. Jean-François Dubois fait revivre la mémoire de quatre d'entre eux : deux oncles de sa...
« Mathias, en ce temps-là, ne semblait guère encore que différer à peine des phénomènes atmosphériques et des incertitudes errantes de la poussière. Sa vie se traînait, neurovégétative, d'un divan défoncé, sous le plâtre d'une mansarde, à des...
« On m'a indiqué très rapidement une couche sous une travée dans un coin d'une cellule de moine. J'ai là déposé ma mallette et attendu qu'on vienne me chercher. Personne. Pendant une heure, deux heures et plus. Je suis sorti, ai refermé cette cellule à l'aide d'une grande clé que...
« – Je voulais te dire aussi, ça ne peut plus durer, je n'ai même pas un crayon pour me re-dessiner l'arcade !Admettre que dans une chambre d'hôpital repoussante, regarder galoper une trotteuse, traquer des poils de barbe, redessiner des sourcils sont des actes qui peuvent vous aider à oublier la démobilisation...
« Passant une bonne partie de [sa] vie à la voyager, l'hôtel a longtemps été [son] adresse ». Ainsi, l'auteur nous livre non un carnet de voyage d'impressions diffuses mais une suite d'instantanés… loin des clichés.
Deux récits de mer qui « constituent le plus formidable livre sur la mer écrit par un poète d'aujourd'hui. Alain Jégou y conte, à fleur de tripes, ses colères et ses émerveillements, dans une langue qui swingue à chaque coup de roulis » (Bruno Sourdin, Ouest-France).
« La peur, c'est comme la sueur, c'est de l'eau qui sort du corps comme celle du linge qu'on essore. Et les yeux, les mains se souviennent, et les muscles se remémorent les passages de la chaleur avec une voix égale, un peu sourde pour y reprendre ou y retrouver une ombre qui aurait gardé quelques empreintes invisibles, enfouies...
Journal de Rentilly - Autour de... Françoise Ascal 2011
Collection
Piqué d'étoiles
Prix
17,00 €
« Que Bachelard m'emporte sans nostalgie vers l'ailleurs, vers le vif-argent du vivant, cet imprévisible que j'espère. […] Son nom fait lever une constellation d'images dont certaines se sont enfouies dans ma chair, comme des graines. Il me faut aujourd'hui visiter ce jardin. Accueillir les herbes folles, honorer les...
C'est dans un « atelier intérieur » où l'intime et le collectif se rejoignent, qu'ont mûri les textes réunis ici. Ils invitent à une libre déambulation à partir d'un choix de seize cartes. On y retrouve Rembrandt, Munch mais aussi Kupka et Kandinsky.
Écrire au plus près de soi, dans un souci d'attention au monde. Interroger notre quotidien le plus banal. Creuser dans la mémoire et ses failles. Apprivoiser deuils et blessures. C'est objectif que s'est donné Françoise Ascal en travaillant là encore la note de journal .
Un voyage initiatique dont ni la jouissance ni la splendeur ne sont exclues, même si celles-ci apparaissent comme les degrés d'un terrible qui nous menace tous.
S'en remettre au langage pour évoquer l'indicible douleur, n'est ce pas vain ? C'est pourtant ce que réussit admirablement Anne Cayre, avec pudeur et humilité.
« Elle le savait atteint par le bacille honteux. Ses proches la mettaient en garde, avec plus ou moins de franchise ou d’élégance, mais tous lui faisaient le même grief : on n’épouse pas quelqu’un qui va mourir ; un mariage, c’est d’abord de l’espoir. Sa sœur fut la plus cruelle :...
Le Journal d’un haricot est constitué de notes que l’auteur a prises au quotidien, en se tenant auprès de son fils luttant contre la maladie. Il dit ici le combat, les soins, l’espoir, les doutes, les livres qui aident à aller de l’avant, les rencontres chaleureuses, les projets en cours et la vie qui,...
« Je découvre que mon studio est sous scellés, comme mon quartier. Les habitants ne peuvent plus rentrer chez eux et moi je ne peux récupérer mes affaires avant de rejoindre l’adresse indiquée dans l’ordre de mission. La ville est mise entre parenthèses par pans entiers, tout le monde est...
« Il y a des pays qui vous retiennent, qui appellent en vous le sédentaire et vous font oublier que vous n’étiez que de passage ; des pays qui résument toute la lumière et vous donnent l’impression d’en occuper le centre ; des pays bleus et jaunes pour vos amours et vos rires […]...
Quelques rencontres avec l'étrange Michel Wallon 2012
Collection
Piqué d'étoiles
Prix
14,00 €
« Alors je lui parlai de la procession qui aurait lieu le lendemain. Je lui demandai si les pénitents étaient tout à fait anonymes ; […]. – En principe, non, me répondit le patron. […] Il y a par exemple un grand type qui depuis très très longtemps arrive au dernier moment, tout...
« Je ne tomberai peut-être pas. Elle me dira que j’ai eu de la chance. Peut-être touchera-t-elle mon front de sa main fine. Peut-être.Je sais en tout cas qu’elle ne me poussera pas dans le vide, qu’elle respectera la froideur de la nuit, la naissance des premières étoiles. Peu à peu des bribes...
« Chez la mère Martin, le temps s’enfonçait sans surprise dans le quotidien. Aux abords du soir, la vie se manifestait plus bruyante, rameutant son lot d’assoiffés. Sitôt installé, chacun prenait du repos et ravaudait sa fatigue au creux des conversations. […] Ils écorchaient...
« Se lever du lit, c’était célébrer l’exploit : s’extirper du vertige que lui infligeaient les calmants, antidouleurs de son arsenal palliatif. À la voir, on se demandait bien par quel miracle, tandis que trempée, à bout de forces, elle parvenait à marcher trois pas dans le couloir,...
« Je compte les tirs et je compte le silence, comme autrefois entre l’éclair et le coup de tonnerre. La nuit claque et m’effraie. Je me lève pour fermer, mettre de la distance, mais j’ai peur de la fenêtre. Désemparée, j’avale le couloir et me jette, palpitante, contre le diable rassurant. La...
« De mon vivant je n’avais pas désiré, beau mensonge ou pieuse ruse, l’immortalité de mon âme, de mon esprit, et encore moins de mon corps, mais j’avais caressé l’hypothèse d’un délai de conscience et de mémoire loisible aux heures de mon enterrement. Pour le cas...
« Peu acceptent l’exigence de leurs inclinations les plus intimes. Peu accèdent à ce qui les gouverne. La majorité préfère subsister en deçà, observer de loin ses propres feux semblables aux navires d’une armada qui brûleraient, illuminant les eaux durant de longues heures dans la...
À petits pas fragiles, avec des pointes d’humour pince-sans-rire, Marie Le Drian s’attarde aux choses simples d’un quotidien dévasté par la dépression.
Le narrateur — veuf de fraîche date — prend, au fil des jours, le pouls de sa liberté, apprend à reconnaître, dans la redistribution des cartes sous le ciel délavé du Guildo, dans les Côtes-d’Armor, le visage du bonheur.
Timothée est un éternel amoureux dont les aventures nous mènent dans différentes régions de France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Suisse et en Allemagne.
Toute la meute : autrement dit la foule compacte, le troupeau sanguinaire au sein duquel on peut si facilement se laisser entraîner, aspirer, enfermer. C’est la hantise de celui que l’on suit ici et qui tente d’y échapper à sa façon. Il cherche sans relâche l’enthousiasmante mélodie des...
Nous sommes faits de ces histoires d'amour et de poésie, de ces traces perdues, de ces rêves trouvés au bord de la route, comme autant de questions destinées à rester magnifiquement sans réponse.
L’enfant n’a pas les mots pour dire la mer assassinée. Son regard innocent se pose sur les hommes et les femmes accaparés, curieusement parfois, par le grand malheur qui les touche.
« Demain 17 heures […] Tachycardie violente, ma poitrine résonnait, mes tempes tressautaient mais je n’hésitai pas. »Guénane nous livre un quatrième roman très intense dont le souvenir ne nous quitte plus.
« La dernière heure du soir sonnée, le papillon de nuit occupait encore la maison. Il tourbillonnait, virevoltait au plus haut de ce front ridé qui ne savait l’art d’oublier le déplaisir, comme risées faites d’un cerf-volant par les vents alizés. »
Un couple d’amants du dimanche. Tobie vit à Paris, Lucie en Bretagne. Deux heures de train tôt le matin et deux heures tard le soir. Un petit temps pour s’aimer, un plus grand pour se détester. La semaine laisse place à l’écriture, à l’échange de lettres et aux digressions, à...
Étienne en Algérie, Le Fils d’Étienne en littérature : le père mort et le fils encore là s’embrassent dans ces pages, en croisant leurs mots, leurs rédactions et les mailles de leur mémoire.
« J'envisage une série de poèmes inspirés par tous ces concerts qui ont sacrément marqué certaines de mes années de jeune con. En essayant bien sûr de ne pas sombrer dans le nostalgique gluant. » (Alain Jégou)
Ces seize nouvelles dessinent le portrait d'une galerie d'hommes et de femmes - personnages étranges, drôles, pathétiques, tragiques, lunaires, attendrissants ou fatalistes - pour lesquels la figure du père est omniprésente.
« […] Monsieur Li. Vous ne connaissez pas monsieur Li. Je viens le voir de temps en temps. Je l’aime bien. Bientôt 101 ans. Je le retrouve toujours assis sur son banc, pensif ou triste, les yeux pétillants de malice ou complètement perdus au loin. Il lui manque une dent de devant....
Ce recueil rassemble des notes prises entre 2001 et 2012. Il s’inscrit dans la continuité de Cendres vives (1980-1988), du Carré du ciel (1988-1996) puis de La Table de veille (1996-2001). Tenir ces carnets, à travers les années et les saisons de la vie, avec autant d’assiduité que de doutes, relève...
À la suite de la réception d’un étrange courrier, un homme qui a écrit des livres est amené à revivre certains pans de son passé. Cela aboutit à une remise en question de ce qui a animé son existence : l’amitié se révèle moins innocente et spontanée...