« Merci pour ce manuscrit qui tente si bien de saisir ce qui échappe et dont tu as peur, en fin de compte, dont tous nous avons peur, parce que révélant la pierre d'achoppement bien réelle contre laquelle les mots, même en inventant une fiction, butent ! Alors, et ça me touche, et tu es une véritable écrivaine en ce sens, tu trouves une forme, juste, nette, mais, parce que tu es fine, libre, subtilement lâche quand même. Tu tisses des rapprochements, tu sembles tâtonner, tourner autour du pot, en rond, tu y vas aussi par coups de sonde parfois, tu retiens toutes les petites traces du cheminement qui, en toi, dans le réel qui t'entoure, porte au plus vif de l'expérience. En ce sens, tu ne te berces pas de mots, tu agis en poète ! » (François Rannou)