La Ville Rouge — c'est son nom — est menacée par l'armée des alliés occidentaux. Bientôt tout sera dit. On reconnaîtra sans doute l'allusion à des événements récents mais l'essentiel dans ce récit est ailleurs. Paul, narrateur et héros de La Tanière du soleil, y vit une passion violente avec une prostiuée tout en assitant à l'effondrement du pays. À partir de ce canevas, Pierre Le Coz construit une intrigue sombre et hallucinée, hantée par la conscience que la guerre est, pour reprendre les termes d'Héraclite, « la mère de toute chose ».
La présence maléfique du fleuve — figure traditionnelle du devenir mais aussi fleuve réel que les amants doivent traverser chaque jour pour se retrouver — imprime son rythme au déroulement irrésistible de l'action.
Le Fleuve des morts constitue le deuxième volet d'une trilogie africaine inaugurée avec La Tanière du soleil.