Il y a souvent un oiseau qui traverse, plane, vole, chante ou s'esquive dans les récits et poèmes d'Erwann Rougé. Cette fois, les vies qu'il nous donne à suivre sont fixées dans le Brésil d'aujourd'hui. L'oiseau mythique s'appelle l'urubu. Il accompagne d'en haut les petites et grandes turbulences d'un quotidien que chaque personnage voudrait maîtriser et définir avec ses mots, ses gestes, ses silences, ses lâchetés, ses égarements… Il ne se moque pas, il suit simplement Le Pli de l'air avec aisance, bénéficiant d'une nonchalance, d'une légère apesanteur et d'une liberté que les autres ne parviennent pas à acquérir.
« Ils disent aussi que tu es devenu fou, un fou qui se parle seul, dans sa tête, à contempler la mer, le fleuve, là-haut, à la cima de Terra Cabral. Les uns disent que c'est par lassitude, d'autres par désamour. » (extrait)
Le Pli de l'air a été écrit au Brésil, dans le cadre d'une résidence d'auteur.