Moi, Louis-Joseph Le Port

Le 24 juillet 1914, Louis-Joseph Le Port, originaire de Locmariaquer (Morbihan), devient vicaire de Fresnoy-le-Grand près de Saint-Quentin. Quelques jours plus tard, la guerre éclate et, au matin du 28 août, voilà les Allemands maîtres de sa nouvelle paroisse. Ils le resteront jusqu'en octobre 1918. Pendant ces quatre années, l'abbé Le Port tient un journal où, au-delà de sa propre difficulté à exercer son ministère, il nous offre, avec beaucoup de sensibilité et d'honnêteté, la chronique de la vie d'un village sous l'Occupation allemande : la lutte au quotidien pour survivre, la faim, le froid, les réquisitions continuelles, les humiliations.