Si, dès la fin du XIXe siècle, le Léon apparaît comme une forteresse inexpugnable du cléricalisme et du conservatisme, le Trégor et surtout la Cornouaille méridionale confient aux républicains modérés puis aux radicaux leurs espérances de progrès politique et social. Au début du XXe siècle, la croissance de la population ouvrière autour de l'arsenal de Brest et l'industrialisation du littoral, qui aggrave les conséquences de la crise sardinière, offrent à la propagande socialiste un terrain délaissé par la République bourgeoise. C'est ainsi que le socialisme prend ses racines dans le Finistère. De la création de la SFIO à la forte implantation actuelle du Parti socialiste, en passant par la radicalisation, le refus des pleins pouvoirs à Pétain, les déviances parlementaristes, l'aveuglement colonial, c'est toute l'histoire des socialistes dans le Finistère qui se déroule dans ce livre. Déceptions et espérances vont scander dans le département, à l'unisson avec le reste du pays, les succès et les malheurs électoraux du parti socialiste. Force politique aujourd'hui dominante dans l'Ouest, et en particulier dans le Finistère, sa cohésion demeure cependant fragile tant le parti socialiste reste à la merci de ses doutes internes et des exigences des citoyens. On ne porte pas légèrement l'espérance des humbles...
Revue de presse
"Assurément ce travail s’imposera comme incontournable de par la quantité d’informations traitées et rendues disponibles à qui voudra comprendre ou travailler sur les ressorts et la dynamique de la gauche en Bretagne."
Lire la note de David Hamelin, reuve Dissidences